Gestion de projet, saisonnalité, événement, prévisions des ventes, comportements du consommateur, les entrepreneurs ont appris à tout contrôler et tout anticiper pour fabriquer ou vendre leurs produits ou services. De toutes ces prises en considération, le facteur météorologique est certainement le moins prévisible. C’est pourtant le plus important pour de nombreuses sociétés au sein du bassin parisien comme en province.
Certains spécialistes météo proposent aux professionnels d’anticiper les risques climatiques. Prévenir des entreprises comme Saunier Duval assez à l’avance, leur permet de chiffrer leur besoin et réagir en conséquence aux évolutions de température. Les fortes évolutions du thermomètre sont souvent le point de départ de réactions en chaîne de plus en plus incontrôlables dans une entreprise. Celles-ci peuvent être nombreuses, coût des matières premières, pannes de machines, réglementations, grèves, cours de l’euro…Anticiper : c’est gérer les risques.
2. Business intelligence climatique
Le métier des experts Metnext et Climpact, implantés en région parisienne, est le Business intelligence climatique. Ils sont gestionnaires de risque climatique, les aléas climatiques sont les plus délicats à chiffrer et souvent mis de côté par les entreprises, pourtant elles savent que leur activité en dépend. C’est bien connu, la météo fait la pluie et le beau temps de l’économie. L’ONU estime même entre 30 % à 70 % la part du produit intérieur brut qui en dépend. Cependant, le risque devient un atout prépondérant si on sait l’anticiper. C’est ainsi que les grands producteurs et fournisseurs d’énergie (EDF, GDF, Poweo…) travaillent avec les spécialistes de l’intelligence climatique. Ils recherchent des scénarios météo à 6 mois ou 1 an pour prévoir les investissements. Cela peut aussi être à court terme pour ajuster la production à la demande.
3. Tout dépend de la météo
Textile, agroalimentaire, distribution, nombreux sont les secteurs intéressés par la prévision climatique. Celles-ci sont évidemment effectuées en fonction des régions. Souvent l’anticipation a un impact direct sur le chiffre d’affaires et permet d’optimiser les stocks. L’univers de la communication est également intéressé. Les campagnes de pub en dépendent ainsi que les offres promotionnelles. Bien sur, les spécialistes ne se contentent pas de piocher les informations chez Météo France et de les distribuer à leur guise. Il y a plusieurs étapes importantes. Il faut d’abord convaincre le client que le risque climatique est réel, identifier ce risque et le quantifier. Il faut ensuite proposer des outils pour le piloter chaque jour et enfin tirer parti des résultats. Les spécialistes laissent les entreprises choisirent elle-même si elles assument le risque ou si elles se protègent avec une assurance. Climpact et Metnext recherchent, grâce à leur ingénieurs météo, statisticiens et informaticiens, à fournir des informations à valeur ajoutée à leur client. Ils ne vendent aucune certitude mais des aides à la décision.