Afin de permettre aux commerces de capter le flux des touristes, le gouvernement devrait présenter fin 2014 une mesure autorisant les ouvertures des magasins le dimanche, à Paris.
Le shopping le dimanche, du moins à Paris, c’est sans doute pour bientôt. Déjà, mardi, le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, également en charge du Tourisme, avait ouvert une porte en se disant favorable à des assouplissements réglementaires permettant aux magasins qui le souhaitent de travailler le dimanche.
Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, mais aussi député de Paris, lui a emboîté le pas en se déclarant, lui aussi, à une réforme de la loi actuelle afin d’autoriser les ouvertures dominicales : « Quand vous avez un flux touristique aussi important, il faut profiter de la manne » a t-il défendu lors d’une interview sur BFM TV , ajoutant que le gouvernement présentera, sans doute avant la fin de l’année, un dispositif allant dans ce sens.
Il ajoute : « Le Grand Paris crée 35% de la richesse du pays, c’est une porte d’entrée de la mondialisation. Ceci n’a rien à voir avec le problème général dans notre pays du travail le dimanche. Il faut respecter le repos dominical ». Récemment une enquête relayée par l’Union du Grand commerce de centre ville (UCV) indiquait qu’une ouverture des commerces parisiens le dimanche serait apte à créer 20 000 emplois équivalents temps plein.
Compensations pour les salariés
Mardi, Laurent Fabius avait usé du même argument économique que Jean-Marie Le Guen, soulignant que le tourisme est un « secteur central en France qui représente 7% de l’emploi ». Il s’est également appuyé sur un sondage OpinionWay révélant, le même jour, que 33% des salariés français seraient prêts à travailler le dimanche, à condition de gagner deux fois plus.
Anticipant les oppositions syndicales sur ce sujet brûlant, le ministre des Affaires Etrangères a tenu a préciser que le vote d’une loi en faveur du travail dominical ne pourrait pas se faire sans « compensations pour les salariés ».
Aujourd’hui, la loi est pointée du doigt pour son extrême complexité et son manque de clarté : elle n’autorise le travail dominical qu’à titre exceptionnel, pour certains secteurs et dans les zones géographiques les plus peuplées. les maires ont également la possibilité d’accorder jusqu’à cinq dérogations par an (ce plafond pourrait être doublé).