Après deux semaines de soldes, le bilan semble mitigé pour les commerçants parisiens. C’est en tout cas ce qu’indique une enquête, réalisée à la mi-juillet, conduite par le centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services, et relayée par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.
Ils sont globalement satisfaits, malgré des résultats plutôt mous. Comme si la résignation avait pris le pas sur l’inquiétude.
Selon l’étude diffusée par la CCIP (Chambre de Commerce et d’industrie de Paris), 52% des commerçants interrogés du 17 au 20 juillet, soit à peu près à mi-parcours des soldes, se disent satisfaits des résultats enregistrés, résultats qui ne dépassent pourtant pas 20% « de plus qu’un mois normal » pour 70% des commerçants sondés, relève encore l’enquête.
Eté mou après un printemps pourri
On est loin des pics euphoriques d’avant-crise, mais la tendance estivale s’inscrit aussi dans le contexte morose du printemps dernier, marqué par les incertitudes économiques et politique, et aggravé, de surcroît par la météo.
Le ralentissement est donc réel. Même les soldes semblent avoir perdu leur effet moteur. Un sentiment que résume un commerçant parisien, dont les propos ont été relayés par la CCIP : « le bilan des soldes d’été est globalement satisfaisant mais un ralentissement est à souligner quand même : les gens ne dépensent plus autant qu’avant ».
42% des sondés estiment que le panier moyen dépensé par les clients a baissé, et qu’il est de plus en plus « contraint ». Par ailleurs, plus d’un commerçant sur deux juge néfaste le concurrence d’internet.
Les commerçants opposés aux soldes flottants
Enfin, 47% des commerçants indiquent avoir mis en place, dans les quinze jours ayant précédé les soldes, des promotions ou des opérations de ventes privées à destination de leurs clients les plus fidèles.
Un phénomène qui devrait se renforcer dans les années à venir. Ils sont en revanche massivement (73%) opposés à la mise en place de soldes flottants, une méfiance particulièrement sensible chez les commerçants indépendants.
Enfin, et c’est un bon signe, l’optimisme reste de rigueur chez la majorité des commerçants, quand d’autres anticipent déjà de « nouveaux concepts » pour parer à la morosité économique ambiante.