Le tribunal administratif de Paris vient d’annuler un des permis de construire déposés par LVHM dans le cadre du projet de rénovation du grand magasin La Samaritaine.
Fermé depuis 2005, La Samaritaine (1er arrondissement) est en cours de rénovation suite à un projet présenté par son propriétaire LVMH qui souhaite adjoindre au grand magasin des bureaux, des nouveaux commerces, une crèche, un hôtel de prestige et quelques logements sociaux.
Depuis le départ, ce chantier suscite l’opposition de deux associations, SOS Paris et la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France qui estiment que le nouveau projet architectural de La Samaritaine menace une partie du patrimoine immobilier et historique de la capitale, et ne respecte pas, à ce titre, le Code de l’Urbanisme.
Le chantier stoppé rue de Rivoli
En 2012 et 2013, les deux plaignants avaient déjà tenté d’empêcher la démolition d’immeubles du XVIIème siècle donnant sur la rue Baillet, et plusieurs bâtiments situés rue de Rivoli, dont une façade datant de 1852. Malgré les recours juridiques, jugés recevables par le Conseil d’Etat mais non suspensifs, ces biens ont été détruits. Rue de Rivoli, il reste encore un immeuble à sauvegarder. Son cas vient d’être examiné par le tribunal administratif de Paris qui, après délibération, valide la procédure engagée par les deux associations. Conséquence : leur recours étant jugé recevable, le permis de construire accordé à LVMH concernant cette partie du chantier est annulé.
Il reste deux mois au groupe LVMH et à la Ville de Paris, qui avait validé le programme de rénovation de La Samaritaine fin 2012, pour faire appel de ce jugement qui suspend les travaux côté Rivoli.
Pour info, la nouvelle Samaritaine doit ouvrir début 2016. Son relookage et son extension représentent un investissement de 450 millions d’euros. Selon Anne Hidalgo, nouvelle maire de Paris, ce projet devrait permettre de créer environ 2 000 emplois.