La direction de PSA Peugeot-Citroën vient d’annoncer la fermeture de son usine de stockage de pièces détachées à Melun Sénart. Un dispositif de reclassement, assorti d’un plan de départs volontaires, sera proposé aux 398 salariés du site.
En contrepartie d’un prêt de trois milliards d’euros consenti par l’Etat pour soutenir l’activité, le constructeur automobile français s’était engagé en 2009 à ne fermer aucune de ses usines de production.
Visiblement, Melun Sénart, plateforme logistique et de stockage, n’entrait pas dans cette catégorie, ce qui a suscité l’incompréhension puis la colère chez les 398 salariés employés sur le site.
Rangés derrière leurs bannières syndicales, 200 d’entre eux sont venus manifester, le 20 avril, devant le siège de PSA.
Réunie la veille en comité central d’entreprise exceptionnel, leur direction venait effectivement d’annoncer sa décision officielle de fermer l’usine de Melun à l’horizon 2012, délai qu’elle compte mettre à profit pour soumettre aux salariés du site un plan de reclassements et le prolongement du plan de départs volontaires enclenché en 2008.
Dans le cadre d’une réorganisation de son activité logistique, le groupe automobile souhaite transférer une partie des emplois franciliens vers le site franc-comtois de Vesoul (1 700 salariés), distant de plus de 300 kilomètres.
Les postes restants devraient être « reclassés » en interne dans des magasins de proximité.
PSA-Peugeot Citroën compte 25 000 salariés en Ile-de-France.
Selon la direction du groupe, « une moyenne de 170 à 200 personnes sont reclassées chaque année ».