La maison-mère américaine de Disneyland Paris va injecter un milliard d’euros pour éponger une partie de la dette accumulée par le parc depuis vingt ans.
Au pays merveilleux de Walt Disney, l’argent aussi est roi. Derrière les masques, les paillettes, les contes de fée pour enfants, c’est bien des investisseurs qui tirent les ficelles, au rang desquels on trouve évidemment la compagnie historique fondée en 1923 par le créateur de Mickey (40% du capital), mais aussi le moins glamour prince saoudien Al-Walid (10 %).
Depuis son ouverture en 1992, le parc de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) vit sur une dette chronique, due notamment à une fréquentation insuffisante pour amortir les investissements et couvrir les coûts de fonctionnement. Depuis vingt ans, Disneyland Paris n’a pourtant cessé de se réinventer, allant jusqu’à ouvrir un deuxième parc en 2002, le Parc Walt Disney Studios qui n’est pas, dans un premier temps, parvenu à doper les chiffres économiques du complexe. En 2004, le dépôt de bilan avait été évité de peu.
Une perte d’un million de visiteurs
Aujourd’hui, la dette accumulée dépasse 1 milliards d’euros, et la fréquentation se stabilise autour de 15 millions de visiteurs par an, une barre qui n’a, d’ailleurs, pas été atteinte l’an dernier. Au terme de cet exercice, le parc a perdu 1 million de visiteurs et affiché une perte en hausse de 16% à 103,6 millions d’euros.
La grosse enveloppe abondée par Disneyland Company vise à éponger la dette à hauteur de 43%, d’une part en injectant de la trésorerie dans Euro Disney, la société qui exploite, en commandite par action, le parc de loisirs. D’autre part en renflouant Walt Disney Studio et en jetant sur les marchés financiers plusieurs des créances supportées par le groupe.
Cette augmentation de capital devrait conduire la multinationale américaine à prendre une position dominante au sein d’Euro Disney dès 2015, même si les co-actionnaires sont invités à souscrire à cette nouvelle opération financière.