Le premier ministre Manuel Valls promet de nommer un médiateur dans les 48 heures pour résoudre le conflit qui oppose les chauffeurs de taxis aux VTC. Bras de fer qui s’est traduit, ce mardi, par une grève et des blocus émaillés d’incidents, Porte Maillot.
Porteuse d’espoir en son temps, la Loi Thévenoud votée en 2014 n’a finalement rien résolu, ni écrasé la pomme de discorde qui continue d’empoisonner le marché du transport parisien, entre les taxis d’un côté, les Véhicule de Tourisme avec Chauffeur (VTC) de l’autre. Le texte définissait pourtant de nouvelles règles censées permettre aux deux activités d’exercer en bonne intelligence, sans se marcher sur les pieds. Mais les premiers reprochent aux seconds de ne pas jouer le jeu, et de leur faire subir une « concurrence déloyale ».
Vingt interpellations
Ce regain de tension s’est soldé par une grève, des blocus routiers et des opérations escargot comme aux printemps dernier, lorsque le bras de fer avec un troisième acteur, Uber, avait atteint son apogée. Sur le périphérique, Porte Maillot, des CRS sont intervenus à grands renforts de gaz lacrymogène pour déloger des chauffeurs de taxis à bout de nerfs qui enflammaient des pneus. Tôt ce mardi matin, un manifestant a été blessé à la jambe par une navette qui tentait de forcer un blocus sur l‘A106, près d’Orly. La police a procédé à une vingtaine d’interpellations dont un peu plus de la moitié ont donné lieu à une garde-à-vue.
Le premier ministre Manuel Valls a condamné les violences et annoncé dans la foulée la nomination imminente d’un médiateur Le premier ministre a annoncé son intention de nommer un médiateur.