Afin de contrecarrer les oppositions au Conseil de Paris, le géant de l’immobilier Unibail-Rodamco a modifié son projet de Tour Triangle, prévu Porte de Versailles.
En novembre 2014, la Tour triangle avait été torpillée par une majorité de conseillers parisiens, réunis au sein d’une vaste coalition qui avait ratissé large, à droite (UMP) comme à gauche, avec EELV (Europe Ecologie Les Verts), opposant de la première heure au projet conçu par Unibail-Rodamco, avec le soutien d’Anne Hidalgo.
Le groupe immobilier spécialisé dans l’immobilier commercial a donc revu sa copie afin de dissiper les oppositions, notamment au centre. Son projet Triangle 2 prévoit davantage de connexions avec le parc des expositons de la Porte de Versailles. La hauteur (180 mètres) de la Tour resterait inchangée, mais son intérieur redistribué au profit d’un espace de co-working élargi à 2 240 m² et flanqué d’une salle de conférence de 1 400 m². Une surface de 70 000 m² serait consacrée à des bureaux, contre 85 000 m² dans le premier projet d’Unibail Rodamco.
L’offre serait complétée par l’insertion d’un hôtel 4 étoiles de 120 chambres sur six étages, entre le 12ème et le 17ème, un sky bar, un restaurant, un espace culturel de 550 m², une crèche, une maison de santé, un belvédère…
Parallèlement à cette tour Triangle, 500 millions d’euros seront injectés dans la rénovation du parc des expositions. un projet porté par Viparis, contrôlé à parts égales par Unibail avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France.
En novembre denrier, Nathalie Kosciusko-Morizet, chef de file de l’opposition parisienne, déniat l’utilité de cette grande bâtisse de verre, appelée à devenir le plus haut édifice de la capitale derrière la Tour Eiffel et la Tour Montparnasse, alors que Paris « compte plus d’un million de m² de bureaux vides ».