Cela n’est un secret pour personne, dans les années à venir, le nombre de structures à céder sera exponentiel. Dans un tel écosystème qui peut parfois paraitre paradoxal puisque le chômage croit, tout comme le taux d’emplois précaires, alors qu’il n’y a jamais eu autant de diplômés et qu’il subsiste une pénurie de profils prêts à reprendre une entité, il est intéressant de s’attarder sur la région francilienne, l’un des moteurs économiques de la France au niveau de la création et de la transmission d’entreprise.
Les besoins de la région francilienne dans les 10 ans à venir
Alors que le sujet n’a été que peu présent au cours des différentes élections des mois de mai et de juin, la transmission d’entreprise n’en reste pas moins un sujet central pour ne pas dire une véritable pierre angulaire qui permet à des milliers de familles de vivre. En région francilienne, un cap sera particulièrement important, il s’agira de 2022.
En effet, à ce jour, il y a plus de 260 000 entreprises employant moins de 50 salariés dont le dirigeant principal à plus de 55 ans. Clairement, dans les 10 années qui viennent, la survie de ces entreprises passera par un choix pertinent en matière stratégique, mais surtout par l’émergence d’un nouveau patron. Il s’agit là d’une problématique centrale qui ne peut être éludée par les autorités compétentes.
Les entreprises à céder
Parmi les 260 000 entreprises à céder en région parisienne, une forte proportion officie dans le monde des services. Il s’agit exactement de 180 000 structures, soit 70 % d’entre elles. Si l’on couple ce chiffre au fait que plus de 50 000 autres entreprises sont à reprendre dans le domaine du commerce, on atteint presque 90 %.
Pour compléter l’exactitude de ce chiffre, il est à noter que le secteur de la construction représente près de 20 000 entités, et, celui de l’industrie moins de 15 000 entreprises. De facto, les opportunités semblent varier pour les repreneurs potentiels en Ile-de-France.
Près de 180 000 entreprises à céder sans salarié
Autre point important, car bien souvent il est possible d’avoir l’image du repreneur s’attelant à une structure avec de nombreux employés, il faut souligner que près de 180 000 entreprises n’en ont aucun. Parmi celles-ci, plus de 70 % sont des structures dans le domaine des services.
Egalement, plus d’une entreprise à reprendre sur cinq compte moins de 5 employés, ce qui équivaut à près de 60 000 entités. Enfin, 6 entreprises sur 10 cherchant un repreneur dans le secteur de la restauration/hôtellerie possèdent au moins un employé.
En somme, la reprise et la transmission d’entreprise constituent une réelle opportunité pour les repreneurs. D’une part car les secteurs concernés sont variés, et, d’autre part car leur bonne santé financière est un gage de confiance inestimable. Gageons que les pouvoirs publics mettront en valeur les possibilités offertes afin d’éviter de voir décliner ces entreprises créatrices de croissance, et, d’emplois à l’heure où la France connait une période de récession notable.