La situation financière du principal club de rugby de la capitale est des plus critiques. La ministre des Sports Chantal Jouanno s’est d’ailleurs exprimée sur le sujet.
Bernard Laporte, homme fort du Stade Français par le passé, l’est redevenu récemment. Frappant un grand coup d’entrée. Dans sa besace, la FACEM (Fondation pour l’Amélioration des Conditions d’Enfance dans le Monde), une fondation canadienne qui, paraît-il, devait remplir les caisses à hauteur de 12 millions d’euros. Des sauveurs, en somme.
L’ancien secrétaire d’Etat créant même au passage une société, Rugby Développements, pour s’associer aux Canadiens. Mais alors que l’affaire traînait, que les rumeurs enflaient, que la crédibilité de la fondation en question chutait, le président toulonnais Mourad Boudjellal en a profité pour – comme souvent – donner son point de vue, point de vue – comme souvent – sans concession.
2. … se transforme en « escroquerie »
Et certainement dire tout haut, le 15 juin dernier, ce que pas mal de gens pensaient tout bas : « Cette société FACEM est puante. Il faut sauver le Stade Français, mais il y a d’autres façons de le faire que d’aller chercher une société qui crée son fonds de commerce moral sur l’enfance maltraitée. » Et puis voilà, conférence de presse avant-hier, messieurs Guazzini et Laporte au micro. Penauds, n’ayant jamais vu la couleur des sous. Et portant plainte pour « escroquerie ».
Ce à quoi répond Job Ariste, président de la FACEM (source : 20 Minutes) : « On tente de me faire porter un chapeau trop grand pour ma tête. Il faut bien comprendre que les 12 millions d’euros ne sont pas à moi, je ne possède pas cette somme. La FACEM non plus. La FACEM est un intermédiaire qui met en relation des investisseurs avec des projets. »
3. Trouver l’argent avant lundi 27
Bref. L’argent n’arrivera pas par là, c’est désormais une certitude. Il va arriver par où, d’ailleurs, l’argent ? Et va-t-il arriver, pour combler ce déficit parisien de 6 millions d’euros ? « Si on ne trouve pas l’argent, on est foutu », a admis le président Max Guazzini. Et ce avant lundi, « date limite » car synonyme de passage devant la DNACG (Direction Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion) de la Ligue.
« « On est foutu, je ne pense pas. » Il a raison de s’inquiéter et surtout de faire un appel à l’ensemble des bonnes volontés, a répondu Chantal Jouanno (source : Public Sénat). Côté gouvernement, à part mettre autour de la table des porteurs de finances, on ne peut pas, juridiquement, évidemment, financer. C’est interdit. » Laporte et les Parisiens ont, à présent, intérêt à s’activer. Pour ne pas être pénalisés d’un deuxième passage à vide. Définitif, celui-là. Le dépôt de bilan.