C’est le résultat d’une étude réalisée par la chambre de commerce de la ville italienne de Monza. Elle révèle qu’en termes d’image de marque, la Tour Eiffel a quatre fois plus de valeur que le Colisée à Rome. Quel crédit accorder à une telle évaluation ?
Les italiens ne sont pas chauvins : l’étude réalisée par la chambre de Commerce de Monza (Lombardie) place la Tour Eiffel en tête d’un palmarès évaluant le niveau d’image de marque des principaux monuments européens.
Valeur symbolique et touristique
Edifiée en 1889 pour l’exposition universelle organisée à Paris, la veille dame d’acier, œuvre du célèbre architecte Gustave Eiffel, vaudrait quelque 436, 66 milliards d’euros, écrasant la concurrence de monuments beaucoup plus anciens comme le Colisée à Rome (Ier siècle ap Jésus Christ), ou sacrés comme l’immense cathédrale Sagrada Familia de Barcelone (1882).
Selon le palmarès établi par la CCI de Monza, ces deux derniers chefs d’œuvre de l’architecture vaudraient respectivement 91 et 90 milliards d’euros.
Il ne s’agit pas d’une valeur matérielle, déterminée en fonction d’un patrimoine ou d’un capital historique (en son temps, la construction de la Tour Eiffel avait coûté 7800000 francs or). L’évaluation se base exclusivement sur l’image de marque du monument liée à sa « valeur touristique » et l’affluence de visiteurs qu’elle engendre, mais aussi au nombre de salariés employés sur le site…
Affluence record à la Tour Eiffel
A ce petit jeu, la Tour Eiffel, symbole d’une ville et d’une nation, pèse lourd, très lourd : 300 employés y travaillent, et 7,1 millions de visiteurs s’y sont pressés en 2011, soit plus qu’en 2010 (6,7). La période estivale est la plus encombrée : 30 000 visiteurs se présentent chaque jour aux billetteries, soit trois fois plus qu’en hiver. En 2010, la somme astronomique de 54,4 M€ sont entrés dans la caisse.
Une partie de cet argent (9,4 M€ en 2010) est reversée par la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete) sous forme d’une redevance annuelle à la Ville de Paris, qui reste propriétaire du monument.
Pour l’instant, les élus parisiens n’ont pas réagi, conscients du caractère aléatoire de tels critères.