Lâché par les investisseurs, l’architecte Jean Nouvel ne construira pas la Tour Signal. Cet IGH (immeuble de grande hauteur) devait mêler bureaux et logements dans le quartier d’affaires de la Défense, près de Paris.
Ce n’est pas la première fois que Jean Nouvel se casse les dents sur le béton armé du quartier d’affaires de la Défense (Hauts-de-Seine).
Dans les années 90, l’architecte avait déjà dû renoncer à son projet de « Tour sans fin », elle–même victime de la crise immobilière de 1992-1993.
Sa Tour Signal, programmée dans le plan de rénovation de la Défense lancé en 2006, risque de connaître le même destin.
Lâché dans un premier temps par l’entreprise ibérique Medea, en proie à de graves difficultés financières, Jean Nouvel n’est pas parvenu à trouver un autre investisseur, ni au Koweït, ni au Qatar où il s’était rendu avec le directeur général de l’établissement public d’aménagement de la Défense (Epad) en 2009 pour « trouver de l’agent« .
Ce nouvel échec a scellé du même coup le destin de son dernier bébé, la Tour Signal, un géant de 301 mètres (plus grand que la Tour Montparnasse !) et de 100 étages dont l’inauguration était prévu fin 2013.
Immeuble de grand hauteur (IGH), où devaient cohabiter bureaux et logements, Signal aurait constitué la première signature architecturale de Nouvel à la Défense.
« Nous souhaiterions vraiment qu’il réalise enfin un projet à la Défense » a souligné la présidente de l’Epad Joëlle Ceccaldi-Renaud lors d’une conférence de presse donnée au 21ème Mipim (marché international des professionnels de l’immobilier).
Elle a ajouté : « Même si la tour Signal ne se fait pas, cela ne nous empêchera pas de faire un ou deux bâtiments à la place ».
De son côté Jean Nouvel ne désarme pas totalement. Estimant .qu’il ne faut « pas jeter le bébé Signal avec l’eau de la crise », l’architecte s’est dit convaincu que « des projets comme celui-là seront recherchés par les investisseurs dans deux ou trois ans« .