Alors que les loyers devraient continuer de baisser dans l’ancien, l’offre de surfaces neuves, dont les mises en chantier ont été retardées par la crise, pourrait s’avérer insuffisante à l’horizon 2012 dans la région Ile-de-France.
Selon certains professionnels, l’impact net de la crise sur le secteur de l’immobilier d’entreprises pourra se mesurer sur une période de trois à quatre ans, écheance à laquelle les bureaux neufs pourraient constituer un marché pénurique.
Cette réalité prospective devrait être particulièrement sensible dans la région Ile-de-France où promoteurs et sociétés foncières, qui ont vu leurs marges de manœuvre et leur visibilité se réduire avec la crise financière, ont largement limité les nouveaux chantiers depuis plus d’un an.
La preuve par les chiffres : en Ile-de-France le conseil en immobilier d’entreprises John Lang LaSalle a comptabilisé une surface de 1,2 millions de m² d’immeubles tertiaires en travaux à la fin de l’année 2009 (39% sont déjà loués), contre deux millions à la fin de l’année précédente.
Ce gros coup frein sur les mises en chantier pourrait se traduire par une forte pénurie de l’offre des surfaces neuves à l’horizon 2012, soit un décalage de trois ou quatre ans, qui prend en compte la durée minimale nécessaire à la réalisation des travaux sur un marché tel que l’immobilier d’entreprise.
Dans l’ancien en revanche, où le taux de vacance pourrait encore s’accroître, la baisse des loyers moyens, qui ont déjà chuté de 10 à 15 %, devrait se poursuivre mais de façon plus modérée.
Parmi les prochaines livraisons programmées en Ile de France, citons la Tour First (Beacon Partners et Cogedim) à la Défense où le plan de renouveau du quartier d’affaires a pris beaucoup de retard à cause de la crise.
Au programme également : la Tour Horizons de Jean Nouvel à Boulogne-Billancourt ou les 13 000 m² de bureaux de la rue d’Astorg, remis aux normes par le fonds d’investissement Orion.