Le fabricant d’électroménager Brandt, filiale de l’espagnol Fagor, va déposer son bilan au tribunal de commerce de Nanterre. Le groupe emploie 1 800 salariés en France, dont 600 environ en région parisienne, à Cergy-Pontoise et Rueil Malmaison.
Victime de la crise et de la chute de l’immobilier et de l’électroménager espagnol, Fagor vit sous respiration artificielle depuis cinq ans, période au cours de laquelle le groupe ibérique n’a pas su restructurer en profondeur ses unités de production française Brandt, rachetés à Elco en 2005, ni même engager un plan stratégique pour le marché hexagonal, lui aussi en recul.
Mise en redressement judiciaire pendant trois mois ?
Au final, la filiale française doit éponger une dette de 250 millions d’euros à laquelle s’ajoutent les déboires financiers de sa maison mère Fagor. A l’issue d’un comité central d’entreprise extraordinaire, la direction du groupe a décidé, sans surprise, de déposer le bilan auprès du tribunal de commerce de Nanterre.
Brandt fait travailler 1 800 salariés, dont 600 dans deux unités de la région parisienne, Pontoise (235) dans l’Oise et Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine.
La plus grosse usine française se trouve à Orléans (523 salariés). Brandt compte aussi deux sites en Vendée, à La Roche-sur-Yon (339 salariés) et Aizenay (106 salariés), un en Touraine, à Vendôme (221 salariés) et un dans le Rhône, à Lyon (40 salariés).
FagorBrandt sollicite des juges parisiens un placement en redressement judiciaire qui lui permettra de geler ses dettes et de trouver un repreneur. Mais si repreneur il y a, le passage de flambeau ne se fera certainement pas sans casse sociale.