Lésés par les mesures anti-pollution mises en œuvre par la Mairie de Paris, plusieurs automobilistes vont se regrouper pour saisir le tribunal administratif et tenter d’obtenir une indemnisation.
Le 1er juillet prochain, la municipalité parisienne va prendre un arrêté interdisant la circulation aux voitures essence ou diesel antérieures à 1997 afin de réduire la pollution dans la capitale. Cette règle, qui s’appliquera entre 8 heures et 20 heures en semaine, soulève la colère de milliers d’automobilistes, résolus à obtenir une indemnisation pour compenser la perte de valeur de leur bien. Une décote que l’association de défense des automobilistes, qui annonce vouloir constituer un dossier collectif, estime à 1 250 euros en moyenne par véhicule, or, d’après elle, il en existerait 800 000 à Paris potentiellement concernés par cette mesure. Le calcul est vite fait et aboutit au chiffre terrifiant d’un milliard d’euros, au moyen duquel les automobilistes comptent bien faire pression sur Anne Hidalgo : « les propriétaires de ces voitures ne pourront plus rouler avec et se trouveront dans l’impossibilité de les vendre », car « personne ne voudra les racheter » argumente Pierre Chasseray, le délégué général de 40 Millions d’Automobilistes.
« L’idée est de rassembler un maximum de personnes qui vont souhaiter se faire indemniser d’un préjudice évident » ajoute-t-il. Car l’interdiction lèsera les travailleurs le splus pauvres : « Comment va faire un plombier francilien autoentrepreneur, qui a du mal à boucler ses fins de mois, et à qui on dira : Tu ne peux plus rentrer dans Paris ? » souligne l’avocat Me Jean-Baptiste Iosca, qui porte le dossier. « « Dès que l’arrêté municipal sera pris, au 1er juillet prochain, nous serons prêts à saisir les juges » assure-t-il.