La plainte déposée par les riverains du quartier des Damiers bloque toujours le projet des tours jumelles Hermitage qui doivent être construites sur le même site. Annoncés à une hauteur de 320 mètres, soit encore plus grand que la Tour Eiffel, ces gratte-ciel sont appelés à devenir les plus hauts d’Europe.
Des bureaux, des appartements et des chambres d’hôtel sur 90 étages s’élançant à 320 mètres de haut : c’est le cœur du projet des tours jumelles Hermitage, présenté par le promoteur russe Nazvanie et l’architecte Norman Foster.
Ce chantier titanesque – les deux Hermitage sont présentées comme les futures plus hautes tours d’Europe – doit voir le jour dans le quartier des Damiers où, pour la peine et pour faire place nette, trois immeubles de logements sociaux doivent être abattus.
Démolition suspendue
Un projet de démolition qui ne satisfait guère les deux copropriétaires de deux autres immeubles (Champagne et Dauphiné) qui, en octobre 2011, ont fait annuler les permis de démolir après avoir saisi TGI de Nanterre.
En fait, ces deux riverains ne s’opposent pas au projet Hermitage, ni à proprement parler aux démolitions que le chantier va entraîner, mais ils estiment ne pas être suffisamment indemnisés pour les nuisances induites à ce dernier.
Ce litige aurait pu être levé la semaine dernière, mais la nouvelle proposition faite par Nazvanie ne les satisfait toujours pas.
Décision favorable en appel ?
Pour l’heure, la seule issue qui s’offre au russe se trouve sur le terrain juridique : ayant fait appel de la décision du tribunal de Nanterre, Nazvanie compte sur un nouvel arrêt qui rétablirait les permis de démolir. Mais il faudra s’armer de patience car la cour d’appel de Versailles rendra sa décision… début 2013.
Le projet Hermitage, prévue à l’origine pour 2016, représente un investissement de 2 milliards d’euros.